« Une autre manière de faire de la politique » !
Neuvaine 2010 : n° 3
Décidément il sera dit que je ne pourrai pas continuer ma neuvaine tranquille et que mes réflexions seront sans cesse interrompues par des perturbateurs ! Et bien figurez-vous que je m’en réjouis aujourd’hui !
Oui, je le redis très fort : c’est comme cela qu’il faut faire de la politique ! Enfin nous y arrivons !
Je commençais à désespérer de trouver la personne capable de résister aux courants violents, aux bourrasques de tourments qui traversent notre pays -et notre région tout particulièrement- et nous l’avons cette fois-ci. Cet homme n’est l’ennemi de personne ! Cet homme c’est Jean Lassalle.
Ce matin sur le journal « bordeaux actu », journal d’informations locales Bordeaux-Gironde, j’ai trouvé un article relatant l’interview de Jean Lassalle par Stéphane Moréale et j’avoue que j’en aurais bien sauté de joie (heu, si j’avais pu...).
« Jean Lassalle n’a pas d’adversaire... pas même Alain Rousset », telle est la conclusion de l’article.
Dans ses « vœux aux aquitains » présentés hier, Jean Lassalle dit bien qu’il a « envie d’incarner une autre manière de faire de la politique ». Il le dit en termes simples et sans envolées lyriques. Il ne comprend pas que les politiques actuels soient du côté des puissants, ceux qui nous « font des histoires, des problèmes ». Il veut être du côté « de ceux qui souffrent, de ceux qui ont mal, de ceux qui ont systématiquement tort ».
Et c’est bien cela « faire de la politique autrement » ! C’est savoir avant tout être à l’écoute. Nous avons la chance d’avoir une foultitude de moyens et d’outils pour le faire. Ce n’est qu’une question d’orientation de leur utilisation. Rien d’autre.
C’est également la volonté de ne plus livrer de combats artificiellement créés, juste pour une élection.
Pourquoi devrais-je descendre systématiquement quelqu’un pour me placer moi ?!
Cela je le refuse ! Je ne veux que « prendre le meilleur des choses là ou il se trouve » et m’en servir. Le meilleur des idées et des personnes !
C’est exactement ce qu’il faut faire dans chaque ville, dans chaque village. Réunir toutes les bonnes idées et seulement elles. Sans chercher à mettre d’abord « une étiquette » sur la personne porteuse de l’idée de génie. Car les étiquettes se décollent très facilement. Le support reste.
Je vais vous donner des exemples concrets d’actions qui n’ont rien d’anodines, croyez-moi ; elles démontrent au contraire qu’il est possible de faire autrement. En toute simplicité.
L’été dernier, à la Feria de Dax*, j’étais pour la première fois volontaire pour donner un coup de main la nuit, dans l’un des coins repos répartis en plusieurs points de la ville. Nous distribuions gratuitement à des personnes ayant festoyé une bonne partie de la soirée (c'est-à-dire celles qui avaient manifestement bien apprécié les bières), d‘autres boissons telles que eau, soupe ou café. Tout ceci se passait dans la complète bonne humeur que vous pouvez aisément imaginer. Liesse maintenue jusqu’à 6 heures du matin… Et ce qui m’avait agréablement surprise -mis à part la bonne idée d’installer ce genre d’action- c’est le fait que parmi les bénévoles dont je faisais partie, se trouvaient aussi des personnes « punies » pour infractions au code de la route. Des personnes qui, au lieu de payer une amende (la plupart pour non respect de la limitation de vitesse), se voyaient juste contraintes de faire ce TIG. Très gênées à leur arrivée, ces personnes se sont vite décontractées ; dès qu’elles ont compris que nombre d'entre nous auraient pu se trouver à leur place. En quelques instants elles faisaient partie intégrante de l’équipe de prévention.
* (Puis-je vous demander si vous avez fait attention au chronomètre sur la site de la Feria. Non, n'est-ce pas ?! Retournez-y et vous verrez dans combien de jours aura lieu la Feria de 2010 !!! Vous êtes naturellement tous cordialement invités. La Feria de Dax est l'une des rares manifestations du genre où la famille toute entière a sa place : jusqu'aux plus petits des festayres...)
Oui, « de prévention » parce que notre principale tâche était de faire des tests d’alcoolémie ; et les gens venus en masse pour cela ne s’y trompaient pas. Ils savaient bien que leur état ne leur permettait pas de reprendre le volant. Ils souhaitaient donc connaitre leur taux d'alcoolémie (nous avions des appareils semblables à ceux de la gendarmerie) et savoir ainsi combien de temps ils devaient attendre sur place. Certains allaient se reposer dans leur voiture, prêts à reprendre la feria dès le lendemain (la feria dure 6 jours !), d’autres devisaient joyeusement entre eux, attablés autour de leur soupe… J’ai pu ainsi me rendre compte de la parfaite efficacité de ce système. Pour les testés et pour les testeurs ! Les « punis » en ont certainement été responsabilisés et c’était justement ça le but !
Il y a mieux encore et rien que pour cela je suis fière d'être l'une de ses administrés : le maire de Dax, Gabriel Bellocq+, est passé dès le premier soir de la Feria en compagnie de quelques adjoints, sur chaque points de repos. Connaissant certaines d’entre les bénévoles, il leur a fait la bise -moi y compris- mais ce qu’il a fait est vraiment l’acte d’un humaniste. Il a également et tout naturellement fait la bise (et serré la main des hommes) à toutes celles qui étaient en TIG. Sans distinction aucune, sans s’informer de savoir qui était qui, ou qui faisait quoi (il faut dire que nous en avons cuit des faitouts de soupe à l’oignon ou à la tomate, au moins 200 litres par nuit !).
Et pour moi, un geste qui pourrait paraitre insignifiant comme celui-ci, apporte au contraire un progrès considérable. Cela, tout simplement, c’est faire de la politique autrement : c’est du respect ! De l’exemplarité.
Dites-moi, sincèrement. Pourquoi voudriez-vous maintenant que j’aille dire du mal de cet homme+ ?!! Juste parce que je suis en campagne des Régionales ?! Non, c’est stupide. Je refuse.
+ Ajout du 28 août 2013
Trois ans après, mon regard sur Gabriel Bellocq a changé ! Je continuerai à démontrer qu'il n'a pas su -ou pas voulu ?!- appliquer ce qu'il annonçait lors de sa prise de fontion au printemps 2008.
Et si je remarque des actions apportant du bienfait à Dax, je le dirai encore. Qu’elles soient du fait de ceux de gauche, de droite ou du centre. Même chose d’ailleurs pour des situations moins démocrates.
Autre exemple. La semaine dernière, je boitais un peu (heu, petite tendinite, c’est pour cela que je ne pouvais pas trop sauter de joie plus haut !) et l’un des adjoints de la mairie m’a croisé dans la rue. Il m’a gentiment proposé de me ramener en voiture. Comme je n’étais plus trop loin de chez moi, j’ai décliné son offre mais en étais cependant très touchée. Pourtant lui, c’est un communiste ++... Quelle horreur, pactiser avec l’ennemi me direz-vous ! J’étais ravie de pouvoir discuter un peu. En réalité longuement. Nous avons parlé de la forêt aquitaine et en particulier d’un projet de quelqu'un de sa connaissance qu’il voudrait bien voir se concrétiser. Je lui ai promis de voir ce que je pourrai faire de mon côté (mon grand-père avait en son temps rassemblé tous les résiniers des Landes et c’est après sa mort qu’a été créé la DRT). Je lui ai dit aussi que j’en parlerai avec le MoDem. N’oublions pas que Jean Lassalle a montré l’exemple en faisant son association des "Campagnes de France" avec André Chassaigne, autre député mais lui… communiste ! N’est-ce pas cela « faire de la politique autrement » ?!! Ce sont les projets et les idées -uniquement eux- qui doivent nous rassembler.
++ Second ajout du 28 août 2013
Mon estime pour cet adjoint n'a abolument pas diminué ! Ayant encore discuté dernièrement avec lui, je sais qu'il est prêt à me faire confiance dans mon désir de rassemblement : preuve que ce n'est pas l'étiquette qui compte mais bien la personne...
Présente sur la liste des Régionales ou pas (non, je ne sais encore pas si j’y serai, je le saurai mardi je pense, à la réunion départementale), je me battrai pour que Jean Lassalle soit à la Présidence de la Région Aquitaine.
Mes armes pour l'aider, seront juste mes idées et mes projets. Et mes mots pour les exprimer. Rien d’autres.
Et je refuse le combat artificiel, même et surtout à mots… couverts !
A très bientôt !
Françoise Boulanger