...boite du gauche !
Pour que votre amitié reste dans un équilibre harmonieux.
Jules Renard (Journal, 10 mai 1906)
Voir aussi en bas du billet l'ajout du 19 mars.
S’il y a bien une certitude que j’ai acquise au fil des années, c’est que l’affection, l’amitié, nous est véritablement indispensable.
C’est elle qui constitue le carburant idéal -véritable énergie renouvelable !- de notre propre moteur.
(Souvenez-vous de ce qui nous pousse à agir, du fonctionnement en définitive très simple de la machine humaine : je vous en parle ici !)
Notre vie durant, nous avons besoin d’équilibre. Tiraillés, écartelés que nous sommes tous... Entre le désir légitime de faire respecter notre individualité d'une part. Et la nécessité de vivre correctement avec notre entourage d'autre part.
Cette harmonie, nous ne pourrons pas l’atteindre (ou la conserver), si nous nous obstinons à nous considérer en ennemis.
C’est très clair, chacun d’entre nous est différent d’un autre. C’est comme ça. Nous sommes ce que nous sommes ! Personne ne peut culpabiliser l’autre d’être né dans une nation, une ville et une famille autres que les siennes. Ce serait absurde puisque personne n’a choisi sa naissance.
Il y a mieux encore (c’est une situation véritablement complexe)… Chaque personne est inéluctablement différente d’elle-même au cours de sa vie. Physiquement bien sûr. Mais aussi dans l’esprit. Nous sommes plusieurs dans le même corps : l’enfant que nous étions cohabite toujours avec la personne plus âgée que nous devenons au cours du temps. Mais l’enfant que nous étions cohabitait déjà avec l’adulte qu’il rêvait d’être.
Et il y a pire ! Chacun d’entre nous a plusieurs rôles en même temps. Passant, suivant le moment de la journée, de consommateur à contribuable, d’enfant "de" à parent "de". Pour certains, de prof à parent d’élève. D’actif à inactif. Ou encore, suivant l’interlocuteur, de client à fournisseur et vice versa...
Comment voulez-vous satisfaire entièrement quelqu’un dont les attentes sont si fluctuantes ?!!
Le seul moyen d’y parvenir est de nous respecter dans nos différences. Voilà, j’y reviens toujours...
C'est-à-dire confronter nos oppositions sans nous renier nous-mêmes avant tout.
C’est dans cet esprit que je soutiens le candidat de droite.
Nous ne pouvons pas nous contenter de voir tout un département suivre la même pensée politique. Je tiendrais le même discours si la droite ou le centre devait « imposer » ses seuls projets. Parce que cela ne reflèterait pas la réalité des diversités politiques dans mon pays.
- Le 10 mars, j’ai assisté à une réunion sur la laïcité, organisée à la salle des associations de Saint-Paul-lès-Dax. J’y ai rencontré plusieurs personnes de gauche. Et c’est une personne de gauche -un syndicaliste- qui m’a ramenée sur Dax.
- Le 14 mars, j’ai naturellement participé activement à la dernière réunion publique de Jean du Val à la salle du temps libre de Saint-Paul-lès-Dax.
- Le 15 mars, je suis allée aussi à la réunion publique de Dany Michel au quartier du Sablar. J’ai réellement « blagué » avec plusieurs personnes de gauche, dont l’une d’entre elles m’a ramenée chez moi.
- Le 16 mars, j’ai pu assister à la grande réunion publique d’Anglet où François Bayrou et Jean Lassalle étaient venus soutenir la jeune candidate du MoDem. C’est pourtant un ami de droite qui m’y a généreusement conduite ! Je suis certaine qu’il a conservé ses convictions et que je ne l’ai pas « converti ».
- Le 17 mars, je suis allée tracter au marché de Saint-Paul-lès-Dax avec le candidat Jean du Val et sa suppléante. Nous y avons croisé et salué l’équipe de Dany Michel, en particulier son suppléant, Henri Bedat. J’ai été très contente de pouvoir parler du site d’Abesse avec Christian Berthoux, l’adjoint au maire chargé de l’environnement. Qui a proposé de me recevoir si besoin. Je ne manquerai pas de le faire.
- Ce jour, le 18 mars, j’ai rencontré Jacques Pène qui a reconnu avoir noté depuis longtemps ma demande de rendez-vous dans son agenda. Il va m’appeler. Je suis confiante. Et je suis soulagée de savoir que la secrétaire du cabinet du maire avait bien rempli sa tâche…
- Enfin, ce soir encore, je suis de nouveau allée écouter Dany Michel et son suppléant à Saint-Paul-lès-Dax. S’y trouvaient aussi le député Jean-Pierre Dufau, le président du Grand Dax, Jean-Marie Abadie, ainsi que le maire/conseiller général Gabriel Bellocq. J’ai pu discuter très cordialement avec le député. Et j’ai pu surtout me faire reconduire sur Dax encore une fois par quelqu’un de gauche !
Voilà comment je suis déterminée à agir ! Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de penser différemment et de le dire en face. Sans avoir besoin de pseudo pour s'exprimer librement. Sans dénigrer systématiquement l’adversaire s’il n’y a pas d’actes malhonnêtes. Par contre, en ayant le courage de réagir s’il y a lieu.
Gaby Bellocq m’a dit son étonnement de me voir soutenir un candidat de droite. Je lui ai expliqué sans aucune honte mes raisons. Comme je viens de le faire ici.
Pour terminer ce dernier billet avant le premier tour des cantonales, je voudrais envoyer un petit clin d’œil réellement admiratif en direction de Dany Michel : pour la subtilité de son management… Regardez bien comment l’équipe municipale de sa ville est présentée sur le site. Vous constaterez qu’il est impossible de premier abord de distinguer les conseillers municipaux de la majorité... de ceux de la minorité. A moins de savoir le nombre et de compter par la fin. A moins de les connaître déjà.
Personnellement, si j’étais dans l’opposition, je demanderais haut et fort à ce que l’on me distingue bien nettement.
Pas de place pour le public, pas de mise en avant de la minorité… donc pas (ou moins) de contradiction ?! Astucieux, non ?!
Allez, dimanche, votez bien !
Samedi 19 mars 2011,
Voici un extrait de l’interview de François Bayrou dans France Soir de ce jour : je constate que nous sommes parfaitement en phase !
- « Je pense que l’UMP et le PS ont chacun leur part de responsabilité dans la situation du pays. Tous les deux disent, jusqu’au ridicule : "C’est la faute des autres !". Si l’on est à gauche, on pense que la droite est l’ennemie ; si l’on est à droite, on déteste la gauche. Et moi je pense que l’ennemi, c’est cette haine-là, qu’elle est ridicule, qu’elle n’est plus de saison. La gauche, la droite, le centre ont chacun leur identité, leur légitimité. Mais qu’est-ce qui interdit que des responsables issus de ces sensibilités différentes, qui se respectent, et qui s’accordent, travaillent un jour ensemble ? Quand je regarde le Japon, le nucléaire, le chômage, la Libye, la dette, l’éducation, tous les grands sujets dépassent le conflit droite-gauche. Et je sais que pour trouver les réponses, il faudra des majorités larges, associer des gens responsables et généreux et pas donner le pouvoir à un seul parti. Ce jour-là, le pays connaîtra la véritable rupture qu’il attend ! Le vrai changement, profond, honnête, sans le risque des extrêmes. »
A très bientôt !
Françoise Boulanger
Samedi 19 mars, 21 h :
Commentaires modérés jusqu'à demain dimanche 20 mars après les résultats
Lundi 21 mars :
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