♪ ♫ Toute la musique que j’aime ♫ ♪ ♫
Encore une fois taguée mais il y a bien longtemps… Par L’hérétique cette fois-ci et non pas par mon bourreau habituel ! J’ai nommé Vincent bien sûr. Je n’oublie d’ailleurs pas que je suis sensée lui rendre encore un devoir sur « la démocratie » mais très honnêtement, je ne pense pas en être capable aussi bien que lui.
(Alors, un billet en préparation sur le Principe de Peter sera plutôt ce que je lui substituerai plus tard !)
Il se trouve que parmi les émissions réalisées à la radio du Qatar (entre 1988 et 1991 ; tiens je fais un petit coucou à Jeff et Renée s’ils me lisaient ici !), l’une d’entre elles, celle que j’affectionnais tout particulièrement, consistait à faire venir des invités « leurs disques préférés sous le bras » et leur demander de dévoiler aux auditeurs les raisons de cette sélection. Bien évidemment, le titre de l’émission « C’est la musique que j’aime » était inspiré de la célèbre chanson de Johnny Halliday. (Il me semble qu’une émission similaire sur RTL portait également ce nom en 2005, j’ignore si elle a toujours cours ?)
Parce qu’il y a toujours une cause de telle ou telle préférence. Un souvenir d’une personne, une petite histoire à un moment de sa vie… J’aime bien savoir ce que mes amis aiment comme musique certes ; mais je veux savoir pourquoi ils l’aiment ! Pour quelles raisons, si moi je ne l’aime pas du tout par exemple, ont-ils eux fait ce choix. Oui, des explications existent. Et elles sont toujours passionnantes à découvrir.
Alors aujourd’hui, je me suis prêtée à une espèce d’auto-interview en quelque sorte, réfléchissant à mes propres goûts.
Dans ce Tag, il est demandé de ne citer que sept musiques seulement ! Cela va être beaucoup trop dur, voire mission impossible ! Soit je vais tricher, soit je vais me sentir obligée d’en sacrifier quelques unes. Alors, permettez-moi de désobéir. De toute manière vous avez l’habitude…
Ce qui est amusant c’est que certains jours je vais décréter qu’une musique est bien ma « préférée » mais elle est souvent détrônée par une autre que j’avais oublié aimer tout autant !
Il y a une première musique que je voudrais vous citer : Forcément vous la connaissez ! C’est la « Lettre à Elise » de Ludwig Van Beethoven… Mais ici je ne vous mets qu’un cours pour enfant, de niveau 1…
C’est le seul morceau que j’ai su jouer au piano pendant un temps. Ah si, le début de « La Marche turque » de Mozart aussi… mais jamais rien au-delà de cette performance.
J’ai pris quelques cours (merci à mes parents) mais à ma grande déception je n’étais absolument pas douée. Même chose pour la guitare. Quelquefois je relis toutes mes chansons de feu de camp avec une certaine nostalgie de ce temps des copains… « L’amitié » étant à mes yeux la valeur la plus précieuse et la plus durable pour toute une vie, c’est naturellement cette chanson de Françoise Hardy que j’affectionne tout particulièrement... Je vous la dédie à vous tous, mes amis, vous qui venez de temps en temps sur ce blog !
C’est à cette époque de ma jeunesse que je me souviens avoir découvert avec fascination un film dont la musique m’apparaît comme étant la plus romantique de tous les temps : Docteur Jivago et sa « Chanson de Lara ». Et j’aimais aussi beaucoup la douce musique du film « Jeux interdits ».
Ayant fréquenté le collège Saint Joseph de jeunes filles (7 ans de sa vie dans le même établissement ça marque…), je me souviens d’une chanson que nous chantions en de grandes occasions, juste pour entrer au réfectoire. Imaginez une belle cohorte de jeunes filles, une petite troupe si vous préférez ; imaginez-les, en rang par deux et en uniforme bleu-marine, jupe plissée bleu-marine, chaussettes bleu-marine la semaine -mais blanches les dimanche et jour de fête-, pull bleu-marine et blouses à petits carreaux. Bleu-marine ? Non, non : vichy bleu ciel une semaine et vichy rose la semaine suivante (de sorte que la blouse soit changée chaque semaine…). Et pour les sorties ? Manteau et béret bleu-marine évidemment. Chouette, hein ?!
Et que chantions-nous, nous les filles, pour rentrer au réfectoire les jours de fête ? Ceci : « When The Saints Go Marching In ».
Je n’y comprenais strictement rien mais j’adorais !
Oh, when the saints go marching in,
Oh, when the saints go marching in,
Lord, I want to be in that number,
When the saints go marching in.
Oh, when the new world is revealed,
Oh, when they gather round the throne,
And when they crown Him King of Kings,
And when the sun no more shall shine,
And when the moon has turned to blood,
And on that hallelujah day,
And when the earth has turned to fire,
Oh, when the saints go marching in,
Oh, when the saints go marching in,
Lord, I want to be in that number,
When the saints go marching in.
En fait c’était l’époque où je croyais que j’allais pouvoir apprendre l’anglais à partir de la 4ème, ayant été obligée de prendre l’allemand (accompagné du latin...) en première langue dès la 6ème. Manque de bol, ma seconde langue obligatoire m’a également été imposée : « De l’espagnol ma fille, pas d’autres options ici ! ». Si je vous parle de ceci, c’est en réalité pour répondre malicieusement au billet de Frédéric LN sur ce sujet des niveaux d’anglais.
Figurez-vous que c’est une réelle frustration que de ne pas suffisamment maîtriser une langue, pourtant couramment utilisée dans le monde entier. Et mes séjours à l’étranger, où l’anglais était la langue vecteur, ne m’ont pas permis de faire de grands progrès notoires et satisfaisants. Certains pourraient considérer que ce n’est qu’une question de paresse. Alors même que je suis si bavarde et surtout que mes petites filles et mon gendre sont britanniques ?! Non, pas sûr. Je crois que chacun d’entre nous peut présenter des particularités physiques qui donnent, soit une aptitude, soit un handicap dans ce domaine précis des apprentissages oraux. J’ai découvert une méthode cependant qui me donne quelque espoir. Il s’agit des travaux d’un médecin spécialiste en ORL, Alfred Tomatis, qui a fait beaucoup de recherches (hélas pas assez reconnues) dans l’apprentissage des langues et surtout de la musique. Sur la possibilité d’apprendre et de se corriger à tout âge. Il a surtout permis à de grands chanteurs de s’améliorer. L’oreille électronique c’est lui. Et la découverte d’une « oreille directrice » (la droite) c’est encore lui ! Je ne peux que vous conseiller de découvrir ses théories et ses expériences ; avec tous les résultats qu’il a obtenus. Grâce à lui, j’ai compris je crois ce qui pourrait expliquer mon très mauvais niveau en langues étrangères… Je sais que sa méthode a fait faire de considérables progrès dans le traitement de déficit de l’attention, de la dyslexie, du bégaiement et même de l’autisme.
Devant ces résultats spectaculaires, vantés par des vedettes du monde du spectacle, certains ont aussitôt crié à l’imposture. C’est faux à mon avis, c’est au contraire très efficace. Un de mes cousins, excellent médecin généraliste, en a fait profiter deux de ses enfants et leur développement personnel en a été radicalement transformé. L’unique problème : le coût ! Je pense que si le ministère de la santé s’intéressait enfin à ces travaux (pour ma part, j’ai lu deux livres d’Alfred Tomatis où il relate sa grande souffrance à avoir été rejeté par le collège médical tout entier ; ne serait-ce pas là pure jalousie ?), ces soins pourraient être pris en charge. Pour le moment, seules des personnes très aisées peuvent y avoir accès. C’est bien dommage, car si j’en avais eu la possibilité j’en aurais fait bénéficier un de mes enfants, le musicien, et… moi-même. Et puis aussi mon ainé d’ailleurs. Il a hérité de la très belle voix chantée de son grand-père paternel, un baryton je crois, qui chantait en soliste dans sa chorale et qui avait été pressenti pour faire de l’opéra. Quant à ma fille, inutile pour elle ! Dès son plus jeune âge, je savais toujours quelle était sa copine du moment, tant elle avait déjà le don d’imiter n’importe quel accent. Et si je rajoute qu’elle a été capable de prendre le rôle principal d’une pièce de théâtre dès 15 ans, vous comprendrez… qu’elle possède des aptitudes qui ne sont hélas pas les miennes !
Ceci dit, je reste persuadée que l’on peut malgré tout continuer à travailler correctement en France, même dans le milieu de l’entreprise, et sur maints sujets (cher Frédéric) sans se sentir culpabilisé par un mauvais niveau en anglais. Parce qu’il y a toujours moyen justement de demander à quelqu’un de parfaitement bilingue lui, de traduire en mots simples la pensée de l’auteur et ceci en termes cependant tout à fait nuancés. Exercice profitable aux deux parties ! Tiens, une expérience vécue (cela s’est passé à Taïwan) : Comme notre petite troupe de théâtre savait pertinemment que nous n’aurions pas suffisamment de spectateurs francophones, j’ai fait traduire le livret de la pièce française* Knock de Jules Romain, en anglais et en chinois (embauchant ma fille et mon mari pour l’anglais et l’épouse chinoise de l’acteur principal pour… le chinois). Et ça a marché : malgré une pièce on ne peut plus typiquement française, grâce à l’annonce en anglais et en chinois sur l’affiche, la salle était pleine de… chinois ! Il me semble que si j’avais su parler correctement l’anglais, je n’y aurais tout simplement pas pensé. Comme quoi, un handicap peut quelquefois être contourné avec profit. D’ailleurs dans ce domaine de l’innovation, j’ai une seule certitude : « C’est la contrainte -et seulement elle- qui oblige à trouver une solution inattendue. »
* (Une petite pensée pour Louis Jouvet qui était un acteur très attachant ; je vous invite à découvrir son parcours atypique.)
Ce qui ne signifie pas que je n’aimerais pas me perfectionner en anglais. Je veux juste dire que c’est l’apprentissage des langues en France qui est à parfaire. Apprendre le plus tôt possible. A ce sujet, il est bon de rappeler que l’on doit l’idée d’apprendre l’anglais dès le primaire à… François Bayrou**, du temps où il était ministre de l’éducation. Si, si ! Alors qu’on ne vienne pas me dire que son ministère a été inutile. C’est justement le contraire !
** [ Extrait de Wikipedia : François Bayrou dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves qui inspire les documentaires de la réalisatrice Marie-Françoise Desmeuzes. Il conduit une réforme du collège, réforme les études supérieures (semestrialisation des études, semestre d'orientation en première année, création d’universités de professionnalisation technologique), met en place le baccalauréat actuel (filières S, ES, L, STT, STL et STI), introduit les langues vivantes à l’école primaire. ]
Du coup, ça me fait penser au rôle des slogans que nous avions évoqués justement, Frédéric, sur un de tes billets… Je ne sais plus lequel, celui-ci entre autre ? A mon avis pour un bon -et honnête- slogan il faut parler concis (4/5 mots maximum), vrai (ne pas manipuler), direct (aller au fait), explicite (objectif et moyen identifiés), positif (verbe et nom d’action), efficace (convaincre), si possible universel (mêmes mots en français et… en anglais par exemple) mais surtout facile à prononcer et donc… à retenir !
Le meilleur slogan à mes yeux -plutôt une clef de la réussite en communication- c’est l’acronyme A. I. D. A. (tiens c’est justement de la musique).
Attention, Intérêt, Désir, Action. Ce qui donne en anglais : Attention, Interest, Desire, Action !
Qui dit mieux ?!
Pour en revenir à « When The Saints Go Marching In », la version que je vous ai sélectionnée ici est chantée par un chœur d’hommes. Le Moriston Orpheus Choir ! Cent hommes du Pays Galles dont j’ai fait la connaissance lors de leur venue à Nancy pour le festival de chant choral. Ce devait être le festival de 1985 ou 1987 plutôt (voir le commentaire n° 17...). Quel choc que ce premier concert ! Un ensemble de 100 voix mâles, c’est quelque chose, je vous le dis… Ce sont mes deux ainés qui m’ont fait découvrir le chant choral. Leur école comportait des classes à horaires aménagés, de telle sorte qu’ils puissent faire de la musique ou de la danse l’après-midi. Le directeur, un violoniste, avait constitué une chorale d’enfants -répétitions obligatoires dans l’école pour eux- et une chorale d’adulte avec les parents qui le souhaitaient (bien plus dissipés et bien moins studieux que les enfants naturellement !). Je vous assure que loger cette centaine de choristes dans des familles de Nancy a été bien sympathique. Tellement, qu’après leur passage, nous avons gardé certains pour amis. Ils ont d’ailleurs durablement marqué toute la famille puisque mon petit dernier a pour parrain un beau gallois, Aled, trilingue, qui était lui l’interprète du groupe et l’époux de la pianiste. Et que ma fille a également épousé un beau gallois ! Je vous ai mis une petite preuve de mon amour celtique en haut du billet au fait…
Et allez, je ne résiste pas au plaisir de vous faire écouter un extrait de l’opéra « Nabucco » de Verdi puis la chanson « Amazing Grace ». Chanté par eux, c’est à pleurer d’émotion.
(Ajout, le 11/01/10, d'une vidéo que je n'avais pas trouvé au moment de l'écriture de ce billet ; à chaque concert, le chef en photo ci-dessous se faisait un malin plaisir de laisser sa formation chanter seule durant tout un morceau... pendant que lui partait dans les coulisses. Ovation assurée !)
Ah, je ne veux pas manquer non plus de vous parler du chef de chœur qui, je le vois sur leur site, est maintenant chef honoraire me semble-t-il : Alwyn Humphreys
Eh bien figurez-vous qu’il y a plus de vingt ans déjà, Alwyn était un des rares hommes à avoir pu faire chanter sa chorale devant La Reine d’Angleterre, ainsi que devant le Pape ! J’ai encore un souvenir de lui, tiens, un petit cadeau donné en échange du mien : un horrible très beau nœud papillon, un authentique, en velours rouge, qu’il avait déjà porté et contre lequel j’avais dû lui donner le mien en échange. En soie sauvage celui-là mais vert et bleu, plutôt assez féminin. Parce qu’il collectionnait les nœuds pap ! Je ne saurai évidemment jamais s’il a -ou pas- utilisé son trophée made in France (c’était du temps où je savais encore coudre à la machine). En tout cas, je peux vous garantir que je n’ai jamais mis le sien, qui lui n’a habillé que… le col d’une ravissante bouteille de notre petit pub maison !
Il y a un genre de musique que j’aime par-dessus tout et je ne sais pas vous expliquer pourquoi. J’imagine que ce sont certains rythmes qui me touchent plus particulièrement. Mais pour le coup je ne parviens pas à trouver une raison exacte. Je me souviens seulement que lorsque je l’ai entendue pour la première fois, justement en cherchant une chanson pour un invité, elle m’a tellement « parlée » que je me la suis appropriée immédiatement. Au point que j’en avais fait le jingle d’une autre émission !
De Scott Joplin « The Entertainer » ! Avertissement (si vous êtes au boulot), baissez votre haut-parleur… ça dépote !
Et si cela vous tente, je vous ai trouvé un site de partitions gratuites à télécharger.
Allez, une petite autre, du même genre joyeux : « In the Mood » par l’orchestre de Glenn Miller et qui date de 1946 !
C’est un peu la même réaction, un ravissement immédiat, que j’ai eu en découvrant il y a quelques mois cette musique chez Florent. Je la trouve tout simplement splendide ! « Light and Shadow », lumière et ombre, de Vangélis, une vidéo aux images aquatiques féériques que vous trouvez depuis pas mal de mois sous le Canard à l’Orange des Landes du haut de cette page.
[ A ce sujet, permettez-moi encore de faire une autre digression avec une petite mise au point : Contrairement à ce que j’avais annoncé dans un ancien billet, vous avez pu constater que je ne remplace plus les liens du chapeau, tout en haut de ce blog. En réalité, si j’enlève le moindre lien externe, je ne puis plus en remettre un autre, sauf un lien vers le continu de mon blog ! J’imagine que j’avais trouvé une utilisation de cet espace qu’Over-blog a modifié depuis. Même chose pour le bas de page… Dommage mais tout cela pouvant agacer à la longue, je finirai bien par tout transformer. Peut-être lorsque le nettoyage de printemps passera par là. Sauf que, tant que le pouvoir actuel sera en place, je ne délogerai jamais de ce blog l'étoile clignotante et… ce qu’il y a dessous avec ! Je m’en suis fait la promesse. C’est à mon avis ce qui aurait dû nous alerter, nous tous les électeurs. Comment avons-nous pu voter pour un homme si méprisant ?! ]
Une autre musique me ragaillardit à chaque écoute. Je ne m’en lasse jamais. Il me semble que quelqu’un l’aime bien aussi parmi les blogueurs lus sur ce sujet. Il faudrait que je demande à mon copain psy ce qui me plaît tant dans ce morceau, comme cela je saurai enfin quel point commun j’ai avec ce blogueur-ci !
Voici, rien que pour vous : « Take Five » par the Brubeck Quartet.
Là je vous ai mis la version que je préfère, celle de 1972, mais ce serait bien que vous alliez voir aussi la prestation de 1961 avec ce même quartet. Regardez comme le maintien était autre. Un peu rigide, pourtant élégant et surtout très suranné. Ce qui me plait le plus, c’est cette façon respectueuse du pianiste, Dave Brubeck, de se tourner et d’inviter ainsi chacun des musiciens à jouer tour à tour en solo.
Et puis, allez, pour le plaisir (ne vous sentez pas obligé…), encore une autre version du même morceau interprété bien plus tard, en 1997, par le même quartet, avec toujours le même pianiste, mais cette fois-ci avec un drôle de chanteur : Al Jarreau ! Regardez encore la mine réjouie de Brubeck. Un régal partagé.
Décidément je me rends compte que les percussions m’attirent au plus haut point. Je voudrais vous faire découvrir -mais je me doute bien que vous les connaissez- des musiciens hors du commun. De vrais sauvages à les regarder, mais avec une telle présence, une réelle immixtion du son en vous, que le spectacle auquel j’ai assisté avec mon dernier fils, un musicien batteur, me laissera un souvenir impérissable.
Ce sont les « Tambours du Bronx »… Avec eux, de la musique directe, franche, brutale. D’ailleurs, à l’issue du concert, qui se passait dans une discothèque de Nancy, mon petit dernier s’est lancé avec moi dans une vraie bataille rangée entre spectateurs et nous avons victorieusement récupéré un des fûts ! Il est vrai quelque peu massacré par ces forçats (chaque fût ne fait que deux concerts : un côté, puis l’autre…). Malgré son format plutôt encombrant, nous avons pu le ramener sans problème en le passant par le toit. Si, si, le toit de ma 2 CV ! Correctement décapotée évidemment. Digne d’une pub de Jacques Ségéla... En pleine nuit, cela valait en effet le coup d’œil. Ceci dit, je peux vous garantir que si nous nous sommes fâchés avec nos voisins, ce n’était pas la faute des Tambours du Bronx. Non, c’était plutôt à cause de tout le groupe des petits jeunes (une petite pensée affectueuse pour eux-tous…) qui se réunissaient avec saxo, guitares électriques et autres trompettes dans notre cave, transformée en lieu de répétition. Aïe, malgré les essais de calfeutrage de toutes les ouvertures, y compris et surtout le soupirail, il fallait avouer que jouer du SKA en plein cœur de ville c’était évidemment… de la véritable provocation !
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec un autre spectacle auquel j’avais assisté en Australie, où des danseurs aborigènes nous entrainaient dans un combat félin, époustouflant. Un peu les mêmes sensations primaires, enfantines, terriblement prenantes. Ardentes ! Et comme je vous parle d’aborigènes, cela me fait penser à la Tasmanie. Tout à fait d'accord, je dérive encore une fois complètement mais là, c’est pour la bonne cause. Voici une vidéo assez révélatrice des maltraitances de la faune et de la flore, y compris dans ces coins reculés. Pendant ce temps-là, nous avons, nous, nos problèmes à résoudre en Aquitaine. La tempête est encore dans nos têtes.
Allez, pour nous changer les idées mais aussi pour vous dire mon amour des claquettes (il me revient le doux souvenir de quelques cours en compagnie de ma fille…), je vous passe un extrait de « Lord of the dance » par la troupe celtique River Dance. Un spectacle que je me passais fut un temps en boucle, tant la musique celtique est magnifique de romantisme et les danseurs extraordinaires de précision.
Bon, maintenant, je vais bien être obligée de terminer ma liste, si je ne veux pas risquer de vous faire définitivement fuir.
Oui, je sais parfaitement que c’est une musique archiconnue et qu’elle figure déjà sur ce blog en bonne place ! Mais je voudrais ici vous redire comme j’aime les symboles et c’est en pensant à Thierry P. nous parlant des risques de perte d’identité… européenne, que je ne résiste pas à cette envie impérieuse de vous passer « L’hymne à la joie » de Beethoven ! Avec lui naît invariablement un sentiment de fierté. Un air majestueux, émouvant, vibrant…
Et puis, en bouquet final, je ne peux pas faire autrement non plus, que de vous redonner une musique que j’avais déjà mise dans un précédent billet. C’est un des plus beaux morceaux qui ait jamais été composé à mon avis. Et je sais que je vais avoir certains de mes amis blogueurs entièrement d’accord avec moi. Bach est en effet un compositeur que j’adore (moi aussi BGR). Cette version de la « Toccata et Fugue en Ré mineur », celle que je vous ai choisie, n’est pas jouée par un musicien en chair et en os. A vrai dire, je ne sais pas. Peut-être qu’elle l’a été d’abord, puis « traduite » en langage des signes ensuite !
Oui des signes. Car cette visualisation d’une partition mouvante permet ici de concrétiser la musique, de véritablement saisir au vol chaque note ! Enfin matérialisée dans l’espace, elle danse de tout son corps. C’est absolument jubilatoire. Le regard accroche les notes et le temps part dans tous les sens : à la fois présent, passé et futur. L’empreinte de chaque note jouée est persistante et cependant son cheminement est déjà tout tracé, prévisible. De cette manière, l’on se rend mieux compte qu’une machine humaine -vous ou moi donc- est capable de produire plusieurs rythmes différents dans le même temps. Discerner la hauteur, la durée et la fréquence de chaque note. Saisir l’ensemble des sons ; mais distinguer cependant chacun séparément… Tout est interdépendant. Tout est subtilement entremêlé. C’est fascinant.
Le rire est parait-il le propre de l’homme. La musique tout autant. Elle se fait messagère de nos émotions***. Elle dessine notre âme : elle est vie tout simplement !
*** [ Permettez-moi également de terminer sur une touche vraiment personnelle. Nous approchons des fêtes de fin d’année. Ce n’est hélas pas toujours source de joie universelle, de paix et de solidarité, comme nous le voudrions tant.
Dans ce billet, en cherchant à retrouver les musiques qui ont accompagné ma vie, je me suis mise à parler de mes enfants ; parce que je suis fière d’eux ! Ils sont, avec mes petites filles, ce que j’ai de plus cher au monde. Et pourtant je ne passerai pas Noël avec eux cette année. J’en suis naturellement attristée. Je sais cependant qu’ils seront tous les trois réunis auprès de leur père et cela me réjouit. Nous nous téléphonerons.
J’ai une pensée toute particulière pour mon propre père, décédé sans avoir pu profiter de sa retraite. C’est mon père qui m’a fait apprécier la musique. Peut-être sans s’en douter… Presque chaque soir après le repas, lorsque nous étions au lit, ma fratrie et moi, notre père passait des morceaux classiques. Souvent assez fort. Trop fort peut-être. Invariablement notre mère lui en faisait la remarque. Nous n’en connaissions pas les titres mais nous nous endormions bercés par de grands compositeurs. Je l’en remercie. Je sais qu’il aurait aimé entendre cette Berceuse de Mozart, chantée ici en 2008 par les Petits Chanteurs à la Croix de bois. ]
Ne croyez surtout pas vous en sortir comme ça : ceci était un Tag et je passe tout un carnet de belles notes à Philippe de la Mécanique de l'Orange, à JF le Démocrate, à Isabelle la belle Luciole, à Pascale Zugmeyer, à Mirabelle, à Passage, à Danièle Douet et à Hervé Torchet !!!
Et maintenant, retour à l'envoyeur, lui qui m'a si souvent ciblée : ami Vincent, quels sont tes morceaux musicaux favoris ?!
Un ajout du 22/12/09 : Martine est taguée aussi !
♪ ♫ Joyeux Noël à tous ! Affectueuses pensées à tous ceux que j'aime.
A très bientôt !
Françoise Boulanger
Et dites-le dans toutes les langues !