... (presque) tous !
Eh bien voilà, cette année j’ai « fait mon sapin » ! Sagement replié et rangé au fond de mon cellier*, je l’avais oublié l’an dernier. Boudé serait sans doute plus exact. Il n’était pourtant pas question que je récidive cette fois…
* (Ledit cellier -ainsi nommé par mon agence immobilière- est en fait une pièce semi-aveugle entre salon et chambre, sensée me servir de rangement, puisque l’appartement n’a ni cave ni grenier. Lors de mon aménagement, il ne s’y trouvait que le chauffe-eau. Allez hop, un beau rideau écossais pour camoufler des étagères cernant l’appareil… Quelques clous pour accrocher tous mes souvenirs de voyage... Le bar et la table, rescapés de multiples périples… Et voilà un petit pub maison ! Si je vous mets une photo c’est pour vous faire admirer mon travail de dimanche dernier. Je me désolais de l’aspect du lino d’origine, tellement vétuste que l’un de mes talons l’avait traversé, dévoilant une lame de plancher quasiment désagrégée… Une action de consolidation s’imposait. Ça tombait bien, dans l’autre chambre qui me sert principalement de salle à archives, se trouvaient plusieurs rouleaux de décors récupérés dans une parfumerie. Voilà comment, de belles largeurs d’un carton plastifié destiné à rester à la verticale d’une vitrine, se sont retrouvées couchées au sol. Et immédiatement foulées. Je n’ai pas encore essayé mes chaussures à crampons ou mes talons-aiguille mais je vous assure que j’y marche en bottines ! Il n’est pas beau mon gazon Yves Rocher ?!!)
« D’accord... », allez-vous peut-être me dire, « mais que viennent faire ici sapin, rideau et gazon, eux qui n’ont rien à voir avec le titre ?! »
Vous allez comprendre. Le sapin c’est parce que c’est encore Noël. Et l’histoire des masques parce que c’est également au mois de décembre que ça s’est passé.
Les 11 et 12 décembre derniers, j’étais aux congrès du MoDem ! Le samedi, celui des jeunes d’abord. Et le lendemain le sérieux, le long, le fatigant. Il faut dire qu’il faisait très chaud à l’hôtel Mariott ! II était facile de comprendre pourquoi certains prévenus étaient en chemisettes ou t-shirts.
Justement, je rentre tout de suite dans le vif du sujet. Lorsqu’on va à un congrès pour la première fois c’est a priori pour écouter les dirigeants, comprendre essentiellement un courant politique. Mais il suffit d’être blogueur/blogueuse pour constater très rapidement comme un réseau tel que celui-ci est véritablement vivant. Personnellement c’est surtout le désir de rencontrer ceux que j’ai découvert sur la toile qui m’importait le plus. Aussi bien ceux qui tiennent un blog, que leurs lecteurs. Ce sont des échanges publics, tenez, appelons-les « aériens » ! La plupart du temps nous échangeons aussi sur Facebook ou d’autres réseaux sociaux. Un peu plus en privé. Nous nous écrivons également par mails. En discussions bien plus « souterraines ». Et cependant, malgré tous ces échanges, certains blogueurs restent farouchement anonymes. J’avoue que j’ai toujours autant de mal à comprendre leur attitude, persuadée que la seule transparence est la plus efficace.
Aussi, découvrir un blogueur, c’est comme faire connaissance avec un écrivain, un auteur d’ouvrage qui nous a plu. Et cette fois-ci, j’ai été comblée !
Immense victoire et grande émotion, je peux enfin vous annoncer que j’ai rencontré l’Hérétique ! Pas question de vous mettre sa photo en clair (ce serait malhonnête de ma part) mais sachez qu’il figure quelque part parmi les photos iPhone** ! Cherchez bien et si vous trouvez quand même, promettez de ne rien divulguer ! C’est que ma réputation de bonne camaraderie est en jeu…
Et puis j’ai enfin rencontré un des Alcibiade… Qu’est-ce qu’il est sympa ! Franchement j’ai eu du mal à l’imaginer dans le rôle du redoutable bretteur qu’il s’est imposé d’être sur son blog ou sur Facebook...
** (Hélas, je sais bien qu’ils sont de mauvaise qualité mes clichés, il n’y a pas la fonction flash encore… Pour le coup, ça tombe bien !)
Je vais donc vous citer mes très belles rencontres inter-blogueurs :
- FrédéricLN bien sûr, dont j’admire l’intelligence quasi extraterrestre*. Frédéric que je suis en train d’interviewer ; même que le train a beaucoup de retard ! Indubitablement dû aux défaillances de la motrice… En tout cas, je vous rassure, il ne s’agit ni de grève, ni de déraillement. Nous arriverons bientôt à destination. Question de patience dans la salle d’attente...
* (Lien rajouté le 31-12)
- L’hérétique, qui est le blogueur MoDem le plus lu je crois. Si vous avez une question sur notre mouvement Démocrate, concernant n’importe quel sujet, c’est chez lui qu’il faut aller. Vous constaterez que ses commentateurs viennent de toutes parts ! Oui c’est bien ce que je voulais dire : de tous bords politiques… Et pourtant -nous nous sommes opposés à ce propos- César Borgia s’obstine à vouloir garder l’anonymat. Et moi, devant un tel talent, une telle rapidité de rédaction et un tel intérêt pour tous les sujets, je fulmine de le voir « non utilisé » aussi par l’électeur (si, si, il y a bien un jeu de mots !).
- Hervé, que je rencontrais pour la première fois alors qu’il me semblait déjà faire partie de mes vieux amis. Je lui ai bien dit que nous étions toutes jalouses, nous les filles, de sa passion pour la belle… Comment s’appelle-t-elle déjà ?!! Son nom m’échappe. Il faudra que je le lui redemande. Hervé qui est bien plus grand que moi et qui écrit tel l’écrivain de talent qu’il est véritablement. Je suis repartie faire quelques recherches dans sa biographie et ai été agréablement surprise de son passé de jeune démocrate. Une sensibilité que je vous conseille d’explorer à votre tour si ce n’est déjà fait.
- Claudio, que j’avais déjà rencontré à la Grande Motte et qui lui aussi est un gentil géant. J’adore son accent italien et son nouveau look. C’est au chapeau surtout que l’ont reconnaît le breton… et Claudio avait un beau chapeau ! Découvrez son parcours très riche, tout à fait passionnant.
- Spaulding ! Ah Spaulding et sa « psy qui énerve tout le monde »… Moi la première évidemment. Je cherche désespérément « qui » il pourrait bien désigner sous ces portraits tourmentés. Enfin, je n’aimerais pas être à sa place. Pauvre homme harcelé par sa psy… A moins que ce soit le contraire ?! Ce n’était pas la première fois que je rencontrais Michel et c’est toujours un évènement. Ah zut, j’ai révélé son prénom !
- Ataraxosphère, alias Florent. Lui aussi je l’avais déjà rencontré à la Grande Motte. Et une autre fois lors de l’interview de Corinne Lepage. J’ai failli d’ailleurs passer à côté de lui sans le voir au congrès des jeunes démocrates, car s’étant assis à même le sol. (Vous ai-je dit que j’avais osé m’infiltrer parmi les jeunes ?) Très très heureuse d’avoir pu échanger avec lui. Malheureusement pas suffisamment.
- Kate -ou Catherine Créange- que j’avais déjà rencontrée plusieurs fois. En particulier à Nancy où elle réside. Et, je me souviens aussi, à la Maison de la Chimie. C’est un véritable bonheur que de découvrir chaque jour ses croquis. Je suis toujours époustouflée de son sens du détail et de ses remarques si incisives. Au fait, je lui ai posé la question qui me turlupinait depuis longtemps : « Doit-on lire Kat ou Kate ? » « C’est comme chacun veut ; si tu veux voir un e, c’est bien ; et si tu veux voir une petite boucle décorative, c’est bien aussi. » Cette femme est un génie ! Nous avons pris le métro ensemble en partant…
- Jérôme et son adorable caractère. C’est au moins la quatrième fois que nous nous voyons. Jeune, talentueux, discret et cependant déterminé... La relève est assurée !
- Michel et son amour de la musique… Le guitariste Michel et son humanisme exacerbé. Décidément j’aime bien les Michel au MoDem !
- Alcibiade ! Je vous ai parlé de l’un d’entre eux plus haut. Il m’a été absolument impossible d’en apprendre un peu plus sur ses complices. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il est vrai que leur blog est en attente pour le moment. Quelque chose me dit qu’il retrouvera sa frénésie dès le début de la campagne des présidentielles. Préparons-nous. En attendant, je vous mets le texte qu'ils ont choisi d'inscrire sur leur page descriptive. Une profession de foi en quelque sorte, qui moi me convient pleinement.
« Dans l’Antiquité romaine, il y avait des élus à peu près comme aujourd’hui, depuis les conseillers municipaux jusqu’aux chefs de gouvernement, des édiles aux consuls. Mais il y avait un élu qui n’existe plus. Il n’avait le droit d’occuper qu’une seule fonction et aucune autre après. Sa mission était de défendre le peuple contre tous les puissants. Cet homme, c’était le tribun de la plèbe. Et il avait un droit de veto : celui d’annuler toute décision injuste.
Il y a de cela dans la manière dont je conçois la fonction de président de la République. Il est le premier élu de France, mais sa mission particulière doit être aussi, au nom de ceux qui l’ont élu, de protéger les faibles des puissants et, s’il le faut, de ces puissants, de rabattre quelque peu le caquet »
François Bayrou dans « Projet d'Espoir » page 32 – Plon - mars 2007
- Jacques-Henri et Anne-Sophie ne me sont plus inconnus. Nous nous étions même revus à Bordeaux lors de la campagne des régionales.
- Clotilde, à peine croisée juste avant les discours mais que je revois toujours avec autant de plaisir. C’est elle qui avait courageusement résisté aux protagonistes de l’affaire des « chaussettes fourrées » (de bulletins de vote…) et à qui je souhaite maintenant un plein succès pour les prochaines élections.
- Orange Pressé, qui ne sait absolument pas que je connais maintenant son identité ! Quand je vous disais que je les ai tous démasqués ! (Je pense par exemple à Orange Sanguine rencontré lui au pique-nique orange d’Orthez et qui -tant pis je le dénonce- a préféré faire du ski plutôt que d’accompagner ses voisins François et Jean… Moi qui me réjouissais justement de le revoir !) Donc, je vous révèlerai seulement qu’Orange Pressé est un jeune homme ne manquant pas de tempérament. Ses écrits correspondent tout à fait à son expression orale. Oui c’est le mot qui convient : quel tempérament !
- Antoine, très étonné que je me souvienne de lui. C’est à mon tour d’être étonnée. Pourquoi une provinciale, cher Antoine, ne serait pas attentive à un jeune parisien aussi dynamique et généreux que toi ?
- Matthieu, pour terminer, que je ne connaissais pas encore et dont j’ai découvert le parcours déjà impressionnant pour son âge. Je vous le redis : la relève est prête !
Il y avait tout de même un blogueur que j’aurais bien aimé saluer, mais je n’en ai pas eu l’opportunité, n’ayant pas voulu le déranger pendant les discours, c’est le journaliste Laurent de Boissieu. J’aime beaucoup son professionnalisme et son souci de la précision. En particulier sur ce billet.
Durant ce congrès, une table des blogueurs a été constituée. Un vif regret que cela n’ait pas été organisé avant, de manière à ce que le maximum des blogueurs concernés puisse y participer. Et que certains non-blogueurs ne s’y retrouvent pas non plus fortuitement, empêchant quelque peu une réflexion plus poussée… Ce que (le jeune) Matthieu Lamarre dont je parlais plus haut, responsable de la communication Web, nous a proposé de faire avec lui.
Sans conteste, malgré les discours fort intéressants de dimanche, c’est le congrès des Jeunes Démocrates qui m’a le plus marquée. Nous nous étions donnés rendez-vous au siège avec Frédéric pour la fameuse interview (en réalité écourtée par ma faute, mais je vous raconterai plus tard…) et c’est donc en belle curieuse que je suis allée ensuite dans l'amphi. Une table se trouvait installée en haut des gradins et voyant deux places libres, je m’y suis naturellement dirigée (une fois installée, j’ai vu qu’elle était réservée à la presse…) Au moment où je me suis assise, se succédaient différentes interventions. Je vous mets d’ailleurs la synthèse des contributions. Et puis, François Bayrou, accompagné de Marc Fesneau et Fadila Mehal, est arrivé pour échanger avec les jeunes. Principalement sur le thème de l’éducation. Je puis vous assurer que les questions posées par tous étaient impressionnantes de précision et de finesse. Un vrai bonheur que de découvrir de réels talents, une sensibilité et une intelligence qui moi m’ont entièrement rassurée sur le devenir du MoDem.
Peu après l'arrivée de François Bayrou, Eric Azière s’est également joint aux jeunes. Et ce qu’il a fait m’a particulièrement touchée. Moi qui voulais me faire oublier, juste écouter discrètement dans mon coin, j’ai eu la surprise de voir Eric s’installer à côté de moi. Et refuser de descendre s’asseoir auprès de Marc à son invitation. J’ai apprécié le geste. Il se trouve que je lui avais parlé de mon projet des « quatre investitures » pour les prochaines municipales et suis donc confiante pour la suite. Si vous voulez mon avis, cet homme est vraiment à l’écoute de tous. Allez voir, pour le vérifier, son parcours tel qu’il est décrit par Hervé !
Côté jeunes, je voulais vous faire part aussi de mes discussions « boulot » avec certains d’entre eux. Flavien (étonné lui aussi que je me souvienne avec précision de notre rencontre à la Grande Motte), Charles, Xabier ou Etienne revus à Orthez mais que je connaissais déjà et d’autres encore. Nous avons parlé audits organisationnels et surtout conduite de projets innovants. Scop aussi. Passionnant ! Nous nous reverrons dans le concret. Plus que jamais nous devons nous unir, toutes générations confondues, pour créer de l’emploi. Cette année à venir, je m’y consacrerai avec acharnement. Cela ne peut plus continuer ainsi : trop c’est trop !
Impossible non plus de ne pas citer toutes les personnes que j’ai revues avec grand plaisir : Michaël, que vous entendez sur Fréquence Orange (qui a changé de look lui aussi et franchement cela lui va très bien) ; tous les aquitains de Bordeaux, Pau, Bayonne, Agen, Périgueux ou Mont de Marsan : Philippe, Jean-Jacques, Patrick, Didier, Michel et son frère, Monique, Marc, Geneviève (et Hervé, vu au départ de Dax mais plus après)… Laurence, pas trop contente la pauvre, que je ne me souvienne pas immédiatement d’elle, alors qu’elle m’avait rendu service à Orthez en venant me chercher à la gare (je me suis rendu compte qu’en fait elle ressemblait beaucoup à une autre personne, ce qui expliquait sans doute la confusion). Il faut dire qu’il y avait beaucoup de monde ! Toujours du sud-ouest, j'ai trouvé très chouette de croiser deux de mes co-listiers, Augustin et Patrick, de la liste "Espoir Démocrate" (j'y étais en deuxième position...) ! Très sympa de pouvoir discuter aussi avec Hubert, qui comme moi était à CAP 21... Et contente d’avoir pu revoir certains responsables : Gilles Artigues accompagné de Denis Chambe, Fadila Mehal, Jean Lassalle naturellement (tiens nous étions filmés pendant que je lui parlais…), Pierre Creuzet, Céline Alleaume, Rodolphe Thomas et bien sûr Robert Rochefort avec qui j’ai eu le temps de discuter un peu plus. Je n’ai pas pu approcher François Bayrou le dimanche mais il m’avait saluée la veille… Marielle de Sarnez non plus et cela par contre je le regrette. En tout cas, j’ai pu revoir Danièle de Nancy cette fois-ci.
Et puis nous avons réussi à nous accorder une longue discussion Isabelle P et moi ! Toujours au sujet de ses franchises solidaires.
J’ai eu une petite pensée pour tous les amis que j’aurais tant aimé revoir, la belle Luciolebrune, dont c'était l'anniversaire ce jour là, Vincent15 ou Chantal entre autre. J’aurais bien aimé pouvoir démasquer les blogueurs Mirabelle, Démocratix et Le Mécano. Et aussi Fanal Safran. Ce sont ceux du (presque) de mon titre... Ce sera pour une prochaine fois !
Ah, une petite anecdote… Lors de mon retour du congrès, me dirigeant vers les guichets à la gare, je suis passée devant un attroupement constitué de journalistes et cameramen télé, de policiers et de voyageurs. Eh bien c’était pour le passage d’Alain Juppé, en visite à la gare Montparnasse. Devant la facilité avec laquelle j’ai pu m’approcher, j’ai exprimé mon étonnement directement aux policiers, qui m’ont confirmé que Juppé est bien plus cool que certains autres ministres ou que le président lui-même. D’ailleurs ce ministre n’a-t-il pas tenu à passer Noël avec les soldats envoyés en Afghanistan ?!
Tiens, je reviens maintenant à mon sapin. Figurez-vous que j’ai profité de la séance plénière du 20 décembre dernier au conseil régional d’Aquitaine pour me consacrer à cette noble tâche. Oui, il m’a fallu une bonne partie de la journée pour rassembler les quatre parties, déployer les branches et les vêtir joyeusement… Mon attention captée tour à tour par les propos des conseillers régionaux (10h/22h !) ou par les souvenirs que chaque décoration éveillait en moi. Toute la journée j’ai ainsi voyagé en compagnie de mes enfants.
Avec eux j’ai remonté le temps, le temps d’une vie. Toutes ces décorations qui se complètent, s’augmentent d’année en année, d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre ou même d’un quartier à l’autre (aïe, je viens de compter, j’ai quand même connu 20 logements différents dans ma vie !)…
Ce sapin vient de Taïwan. Jusque là, chaque année nous avions un vrai sapin. Par tradition, autant que pour le plaisir des sens. Le parfum d’un sapin fraichement coupé… celui de la résine qui ne manque pas de vous engluer les doigts, voilà qui a son importance. Mais il faut vivre avec son temps, lisais-je dernièrement… C’est vrai que cet achat, je ne l’ai pas regretté. Fini les aiguilles tristement jonchées sur le parquet ou perfidement plantées dans la moquette. Fini la quête de l’arbre idéal, jamais à la bonne taille de toute façon. Fini surtout la mise à la déchetterie d’un piteux squelette de bois. Voir tous ces sapins déshabillés de leur splendeur, puis entassés sur le trottoir, c’est tout particulièrement déprimant, vous ne trouvez pas ?!!
La toute petite crèche que vous voyez dans le panier m’a été offerte il y a plus de trente ans par un aumônier militaire lorsque j’habitais Creil. Ce prêtre, également pilote navigateur, faisait partie de ces hommes d’action ne pouvant faire que l’unanimité autour d'eux. Une simplicité non feinte, une générosité contagieuse. C’est lui qui a baptisé mes deux aînés… J’aurais tant aimé qu’il voit aussi mon petit dernier. Hélas, la mort l’a emporté bien trop jeune.
Et puis, figurez-vous que le beau père Noël en papier a été colorié par un de mes enfants… Le problème est que je ne sais plus si c’était par mon fiston (celui qui a 22 ans maintenant) ou par l’une de mes petites filles, les petites britanniques (15 ans dans quelques jours pour l’aînée), qui ont vécu quelque temps à Nancy avec leur maman… Peu importe ; si je l’ai précieusement gardé, c’est qu’il a été confectionné avec beaucoup de soin pour décorer le sapin. Avec surtout beaucoup d’amour.
En final mon sapin est la réunion de tous les Noël passés depuis plus de trente ans. C’est vrai qu’une certaine nostalgie m’est revenue : ne vous inquiétez pas, elle n’est pas mortifère, bien au contraire.
C’est même avec beaucoup de malice que je vous donne le menu de réveillon que nous avions réussi à concocter pour contenter tout le monde et que nous faisions presque chaque année : Saumon fumé et Foie gras / Rôti de veau aux marrons / Trois salades / Plateau de fromages / Bûche pâtissière et Salade de fruits…
Ce Noël, encore cette année, ne m’a pas donné la joie de le passer avec mes enfants. Mon fils aîné, récemment marié à une jeune chinoise, est justement parti en Chine. Pour faire connaissance de sa belle-famille. En son honneur, une immense fête de mariage a été organisée. L’an dernier ma fille était à Nancy, elle est restée au Pays de Galles cette fois-ci, mais -avec la promesse de son mari- elle projette déjà de venir dans les Landes l’année prochaine… Quant au petit dernier, il a passé Noël chez lui, une grande maison à Nancy qu’il partage avec plusieurs colocataires. Grâce au téléphone, nous étions cependant tous réunis !
Et cette année encore, je suis allée à la messe de minuit. Une grand messe chantée à la cathédrale de Dax, avec l’évêque et trois autres prêtres. Ce qui m’a permis de revoir deux copines de l’Amicale Saint Pierre. Rencontre inattendue qui aura résolu tranquillement, sans rien faire, un malentendu généré malgré moi lors de la dernière réunion. Voilà qui va réjouir mon copain Charly***, lui qui ne manquera pas de me lire je le sais.
*** (Il y a peu, il m'a appris qu’il avait très bien connu mon père du temps de leur jeunesse... Grâce à lui je vais sans doute parvenir à retrouver la maison dans le quartier du "Village des Pins" où habitait mon père après le décès de mon grand-père. En explorant d'abord les albums de photos familiales. Aux archives de Dax j’ai pu retrouver toute la famille : un n° de maison y était certes attribué par le recensement mais la rue n’avait pas encore de nom...)
Mes amis, si je vous ai parlé de tout ceci, mélangeant allègrement les époques, les lieux et les évènements, c’est juste pour vous montrer que chacun d’entre nous est fait de son passé, son présent et déjà de son avenir. Nous sommes tous construits de nos expériences de vie et de nos rêves tout à la fois. Nous sommes restés les mêmes enfants qu’autrefois et savons pourtant nous projeter dans le futur. Vous rendez-vous compte que dans cinq ans je risque peut-être d’être arrière grand-mère ! Cinq ans ?!! Ce n’est rien… cinq ans. Mais il peut s’en passer des choses.
Pour le moment, je me suis fixée une date : mars 2012** ! Cet objectif est parfaitement dessiné dans mon esprit et je vais travailler à sa matérialisation de toute mon âme.
** (Rectification, extrait de Wikipedia : La prochaine élection présidentielle de la Ve République, dixième du genre, neuvième au suffrage universel direct, doit permettre d'élire, pour un mandat de cinq ans, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, un citoyen français âgé d'au moins 23 ans. Elle doit se tenir en avril et mai 2012, sauf si des candidats à l'élection ou le Président sont atteints d'empêchement ou de vacance, ce qui aurait pour effet de retarder ou avancer cette date.)
Joyeuse fin d’année à vous tous, mes amis, et vivement l’an 2011 !
A très bientôt !
Françoise Boulanger